Pause au grand air…

Comment se vider la tête dans notre vie de fou ! C’est le printemps !!!

Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous quelque chose d’intime.

Je travaille comme cadre administratif et financier dans une grosse association, et je suis à bout. Répondre aux exigences de la direction, du conseil d’administration, des salariés. Toujours plus vite, toujours plus… Ça n’en finit jamais, j’ai l’impression qu’ils ne sont jamais satisfaits quoi que je fasse, quoi que je propose. Fatigue, démotivation…

Alors j’ai créé ma bulle, ma bouffée d’oxygène… Quand je n’ai plus les yeux rivés sur l’ordinateur, les tableaux, les chiffres, les textes et règlements, me voilà les mains dans la terre : enfin, je respire. Je découvre même que j’ai la main verte. 

Un potager en permaculture

Le but de la permaculture* au potager est de recréer un mini-écosystème, pour bénéficier des atouts de la biodiversité, qui fait une grande partie du travail à notre place !

Tout a commencé un weekend d’automne : il a d’abord fallu passer le motoculteur. C’est une hérésie quand on veut « potager » en permaculture, mais chez nous le sol c’est de l’argile, donc c’est un peu comme du béton…

L’objectif du motoculteur est de décompacter la terre, une et une seule fois ; après, les vers de terre et leurs copains vont aérer la terre, remonter les minéraux vers les racines des plantes, ajuster la quantité d’eau, etc. Si si, croyez-moi, c’est bluffant.

Donc mon mari a passé le motoculteur, car cela demandait beaucoup de force musculaire et je ne m’en sentais pas capable.

Ensuite, j’ai enlevé les cailloux : de quoi faire un petit muret tellement il y en avait !

La « lasagne » — @pas

Le deuxième weekend, nous sommes allés récupérer une remorque de fumier de cheval dans un élevage à côté de chez nous. Ils en ont tellement qu’ils le donnent. Et, en plus, on leur a acheté quelques vieilles bottes de paille.

J’ai attrapé de veilles planches et au boulot ! J’ai commencé à délimiter trois planches de culture de 1,2 m de large en fixant les planches avec de vieux piquets de fer.

Ensuite, j’ai formé les couches :

  • une couche de feuilles mortes, on mouille ;
  • une couche de fumier, on mouille ;
  • une couche de compost, et on remouille ;
  • pour finir une couche de paille.

Puis on laisse travailler la nature pendant tout l’hiver.

Semer…

Justement, pendant l’hiver, j’en ai profité pour bricoler une mini serre avec mon mari.  J’avais prévu de m’en servir de nurserie au printemps… et bien sûr, j’ai fait mes commandes de graines sur Kokopelli (semences bios et libérées !).

Et voilà, est arrivé le mois de février, le travail a recommencé :  les premiers semis.

semis — @pas

Cela fait maintenant 3 ans que je fais mes propres semis. C’est vraiment génial, car je les mets à germer devant la baie vitrée du salon et je les vois pousser tous les jours.

Contrairement au jardin, dont je ne profite vraiment que le weekend… En semaine, quand je pars au boulot, il fait nuit, et quand je rentre, il fait nuit. Sauf à partir de mai-juin où là, c’est la folie. Voilà aussi comment ce boulot peut me bouffer la vie…

Bref, le moment des semis, c’est vraiment super : je les vois grandir à vue d’œil, je les arrose tous les matins, ce sont un peu mes bébés !

Quand c’est le moment, un weekend, je les repique dans des godets plus grands et, dès que possible, je les installe dehors au soleil à l’abri du vent.

Les premières plantations débutent en mars avec les salades, les blettes, les épinards… Vers la mi-avril, j’installe les pousses d’aubergines de tomates, courgettes, etc., dans ma petite serre-maison, pour qu’elles s’habituent à la température extérieure.

Dans le Sud, on peut commencer les plantations des légumes d’été début mai, mais attention aux saints de glace, les gelées sont possibles.

Récolter…

blettes et artichauds — @pas

Puis, c’est le plaisir de l’arrosage le soir à la tombée de la nuit ( badigeonnée de citronnelle pour éviter les moustiques). C’est l’heure où tout est calme dans le quartier, les voisins sont chez eux en train de manger ou devant la télé.

Le temps passé à travailler au jardin est un pur plaisir, mais qui prend encore plus de sens quand vient le moment des récoltes. C’est un moment de  fierté « c’est moi qui l’ai fait ». Et quand vient le moment du repas, alors là, c’est l’apothéose. Avez-vous déjà mangé une tomate gorgée de soleil, tout juste cueillie, avec juste un peu de sel ? Voilà la récompense du labeur au jardin potager.

Dès que je mets les mains dans la terre, le monde s’arrête et je me mets à vivre au rythme de la terre, j’oublie la vie trépidante où on court toujours après quelque chose, pour avoir plus, mais pourquoi !? Pourquoi quand de simples choses ressourcent et remplissent le cœur de bonheur ?

Mon potager est un moyen de me remettre en connexion avec les choses essentielles, la nature, la vie…

Pour en savoir plus (pour m’améliorer, je suis deux chaines sur YouTube) :

*Permaculture : mot d'origine anglaise, contraction de permanent agriculture, agriculture permanente.
Le terme permaculture est un concept créé dans les années 1970 par les Australiens Bill Molisson et David Holmgren. Il désigne initialement une agriculture permanente qui s'inspire du fonctionnement harmonieux et dans la durée des écosystèmes naturels. Il prend en compte leur biodiversité par l'utilisation de nombreuses plantes et animaux complémentaires qui composent un écosystème sain et quasiment auto-suffisant à l'échelle humaine. Il se veut une réponse efficace et éthique aux problèmes de cohabitation de l'Humanité avec la planète.
Le concept de permaculture s'est depuis élargi pour désigner la "culture de la permanence", c'est-à-dire durable, qui est à la fois une philosophie et une méthode d'utilisation de la Terre et des groupes sociaux. Elle est basée sur trois éthiques : 
- prendre soin des hommes (habitat, éducation, organisation sociale, économie alternative et solidaire, générations futures...)
- prendre soin de la Terre (sols, forêts, eau et air) et de toutes les formes de vie,
- produire et partager équitablement les ressources et les surplus.
La permaculture forme un ensemble de techniques, de pratiques et de comportements qui s'appuient sur des notions d'écologie, d'agriculture biologique, de biomimétisme et de paysagisme, en recherchant :
- l'économie de moyens (travail manuel et mécanique, carburant),
- la pérennité de l'environnement (soutenabilité),
- l'optimisation de la production,
- le lien social,
-... tout en laissant à la nature sauvage un maximum de place.
Définition du Toupictionnaire 

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